Le Safran, son histoire...
L’origine du safran est mal déterminée. Il est présent dans de nombreuses cultures, continents et civilisations.
Le safran fut tout d'abord répertorié dans une référence botanique assyrienne du VIIe siècle av. J.-C., rédigée sous Assurbanipal. Depuis lors, la documentation sur l'utilisation du safran (s'étendant sur plus de 3000 ans) dans le traitement de quelques 90 maladies a été découverte.
L’Égypte importait du safran de Mésopotamie, du Cachemire, d’Iran et d’Afghanistan, région d’où la plante paraissait native.
Le précurseur sauvage présumé du safran domestique (Crocus sativus) est Crocus cartwrightianus. Les cultivateurs élevèrent des spécimens en sélectionnant des plantes possédant des stigmates anormalement longs.
Ainsi, dans la Crète de l'âge de bronze tardif, un mutant provenant de Crocus cartwrightianus, C. sativus, émergea. Des études récentes corroborent cette origine méditerranéenne.
Puis, il s'est lentement propagé à travers l'Eurasie, atteignant plus tard l'Afrique du Nord, l'Amérique du Nord et l'Océanie.
Dès le XIIIème siècle il est cultivé en France, en Provence, puis dans le Gâtinais dont il fait la célébrité.
Dans les temps anciens, le safran a été l’objet d’une faveur exceptionnelle, presque d’une passion de la part des gourmets.
Avec son goût amer, son parfum de foin, et ses notes légèrement métalliques, le safran a été utilisé comme assaisonnement, parfum, teinture et médicament.
Après une quasi extinction en France, il est réimplanté dans les années 80, par une poignée d'hommes et de femmes passionnés.
Depuis le safran français reprend ses lettres de noblesse.
En 2009, la production mondiale est d'environ 150 tonnes.
L’Iran produit 95% de la production mondiale, la Grèce 8 tonnes (c’est le 1er producteur européen), le Maroc de 1 à 2 tonnes, l’Espagne est en régression avec moins d’1 tonne par an, et la France (source prise par téléphone auprès d’une trentaine de safranier(e)s) est d’au moins 45 kg !